Écoles fleuries
(2008-2009)
Participer au concours des Écoles fleuries
École La Fontaine de Condom (maternelle)
Accueil

Le point de vue des enseignantes :      

Nous avons souhaité participer au concours départemental et national des écoles fleuries principalement parce que ce concours nous offrait une opportunité intéressante pour renforcer l’unité pédagogique de l’école, tant au niveau du travail d’équipe des enseignantes qu’au niveau du partage et de l’échange entre enfants quel que soit l’âge ou le niveau.

       La mise en place d’un jardin est un projet viable parce qu’il est très concret, qu’il donne du sens aux apprentissages et qu’il nécessite une réflexion collective et une organisation qui implique forcement la coopération. Il faut choisir ensemble  ce que l’on veut planter, où l’on va le planter, définir les tâches à accomplir pour la création du jardin et pour son entretien, mettre en place un planning pour que chacun puisse participer. Nous avons pu constater que les enfants s’organisaient assez vite par eux-mêmes, s’assignant des missions complémentaires sans intervention des adultes : « Si toi tu vas remplir l’arrosoir, alors moi je finis d’enlever les mauvaises herbes ».

       Nous avons assisté à des moments de régulation collective assez surprenants, notamment lors des récréations où les enfants mettaient eux-mêmes en place des règles pour préserver le jardin (ne pas arracher les fleurs, jouer au ballon loin des bacs…) ou venaient parler spontanément en petit groupe de la croissance des plantes, de leur parfum, des différences entre les fleurs et des préférences de chacun.
Nous avons ainsi pu travailler très naturellement sur les règles de vie collective.

Un autre point nous a paru intéressant dans ce projet : l’entrée par l’action dans les apprentissages. La mise en place du jardin, le travail quotidien pour son entretien, a fait entré très naturellement  les enfants dans les apprentissages que nous souhaitions mener, tant en découverte du monde qu’en travail sur la langue. Les enfants se trouvant habituellement en difficulté scolaire ont eu ici l’opportunité de mettre en valeur des savoir-faire qui ne faisaient pas référence à un savoir purement scolaire. Tout le monde peut faire du jardinage dans sa vie quotidienne.

       Cela s’est principalement vérifié dans le domaine du langage. Certains enfants qui n’étaient pas à l’aise dans l’échange se sont mis à parler plus spontanément durant les temps où ils jardinaient avec les autres. Le vocabulaire spécifique au jardin s’est d’ailleurs  fixé rapidement et durablement puisque nous avons pu vérifier en début d’année scolaire que peu d’enfants avaient oublié le nom des fleurs qu’ils avaient semées l’année précédente ou le nom des outils qu’ils avaient utilisés.

        Le respect du jardin, l’intérêt qu’il suscite perdurent encore cette année (2009-2010) sans que cela ait été réellement retravaillé. Pour préserver cet état d’esprit et approfondir encore la notion de travail collectif dans l’école, nous nous sommes réinscrits au concours départemental 2010.

Florence BESSEDE

 

Écoles fleuries
(2014-2015)
Participer au concours des Écoles fleuries
École de Saint-Élix-Theux (maternelle)

Après plusieurs années d’hésitation, je me suis lancée cette année dans le projet « Ecoles Fleuries » sur le thème fleurs, plantes des jardins et plantes de grande culture. Vaste projet ! mais tellement porteur d’idées et d’activités. Les enfants sont entrés  très vite dans le projet.
Telle une toile d’araignée,  ce projet nous a propulsé, petits et grands, sur un ensemble d’activités satellites : d’abord autour des fleurs : fleurir les fenêtres et la cour avec des fleurs d’hiver, de printemps à semer ou à planter.
Puis mise en place d’un potager, en hauteur, composé de trois carrés en bois,  chacun des bacs ayant son thème :

  1. Plantes aromatiques du jardin
  2. Petits légumes,
  3. Fleurs à graines ou à bulbes

Mais nous ne pouvions en rester là. Les murs de l’école étaient un peu tristes. Pourquoi  ne pas les fleurir eux aussi !!!  Décoration du mur et du préau avec l’idée de laisser les enfants s’exprimer : dessins de fleurs, d’insectes présents dans les jardins fleuris, les plants de légumes, un jardinier pour orchestrer tout ça.
Ce fut aussi l’occasion d’utiliser des techniques diverses : dessins à la peinture, à la craie, empreintes de formes, de mains, silhouettes d’arbres.
Autre idée folle : détourner la fonction d’un objet : au jardin, nous avons tous des pots en terre, de tailles différentes. De là est né notre « petit jardinier «  en pots de terre qui veille sur nos  cultures.
Une sensibilisation à l’art et œuvres éphémères : à la manière des œuvres d’Arcimboldo : création de visage avec les fruits et les légumes du jardin.
Enfin,  les petits gourmands que nous sommes ne pouvaient pas ne pas tester  des recettes  issues de nos cueillettes : confitures de fraises, de pissenlits ( La cramaillotte), sirop de menthe, sirop de fleurs de sureau.
Ce projet a permis à tous les enfants d’entrer dans les apprentissages : langage, mise en confiance, coopération, échange, citoyenneté, découverte du monde végétal, du monde animal avec les petites bêtes du jardin et en particulier les coccinelles élevées en classe. Une expérience partagée en groupe et une grande  joie de présenter  leur jardin !
Alors si cette action vous tente, lancez- vous !  Vous y trouverez un grand bonheur pédagogique.

Jacqueline Courdeau Ecole maternelle de Saint-Elix-Theux